ConstruirAcier 2013 - Urbanité suspendue

La exibilité, l’adaptation ou la conception anticipée de la conversion des bâtiments correspond aujourd’hui à une nouvelle approche des modes constructifs. L’objectif est clairement af ché : pérenniser le patrimoine d’aujourd’hui et de demain sans écarter la volonté de revaloriser un héritage qui constitue notre histoire architecturale récente. Au-delà de la seule durabilité du bâti, c’est toute la conception de la ville et de son expansion qu’il convient de repenser. En grandissant, les métropoles se sont dispersées sur de vastes espaces découpés en zones qui leur ont fait perdre leur identité par éloignement de leur cœur.

Cet étalement a provoqué la dilution de la densité pourtant essentielle à la création de la vie sociale et urbaine.
L’éclatement du bâti dans les périphéries incohérentes menace les équilibres environnementaux tout en créant des obstacles à la mise en forme architecturale des critères du développement durable. Dans ces conditions, la reconquête de la diversi cation urbaine dans et autour de ses centres apparaît comme une nécessité pour redonner du sens au « vivre ensemble ». La densi cation urbaine s’impose comme une voie à explorer.

C’est tout l’objet de l’édition 2013 du Concours Acier qui propose aux étudiants de reconstruire la ville sur la ville... en prenant naturellement de la hauteur et de l’épaisseur.

Les volumes à l’équarrissage simpliste des bâtiments d’une époque relativement récente, les dents creuses qui se sont créées au gré de l’urbanisation, les aléas d’alignement deviennent les supports de convoitise de l’imagination et de la création.
Envisagés comme de nouveaux terrains à construire, les structures, les façades, les toits et les dalles de couvertures deviennent des sujets propres à exprimer de l’audace architecturale et à permettre de répondre à la logique de densi cation de la ville. La surélévation imprévue, la reprise improbable des structures et des façades redessinent les enveloppes parfois simplistes et répétitives des villes.

La surélévation ou l’aménagement des toits, l’épaississement des constructions pour redonner de l’espace à des logements trop étroits et dépourvus de lumière, la restructuration des façades qui en résulte, la liaison des îlots, le remplissage de dents creuses ou la création d’espaces interstitiels, ouvrent à l’évidence de nouveaux horizons comme autant de perspectives sociales et écologiques.

Et l’acier, à ce titre, se révèle être le matériau de construction qui correspond le mieux au plan structurel à ces enjeux devenus fondamentaux.
L’objectif est de donner aux étudiants l’opportunité de découvrir et d’apprécier les possibilités architecturales et techniques de l’acier en concevant un ouvrage avec ce matériau.

Grâce à ses performances (légèreté de ses structures, résistance élevée), l’acier est le matériau idéal de la construction, il permet de se greffer sur des bâtis existants, de franchir de grandes portées et de construire dans des délais courts grâce à la préfabrication en ateliers.

Son utilisation conduit l’architecte et l’ingénieur à adopter dès le début du projet une démarche constructive qui peut largement in uer sur la morphologie nale du bâtiment.

GREFFES URBAINES